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Journal d'un hot liner fou
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9 février 2006

Comme je m'arrive pas à installer Radioblog...

Une radio intuitive sachant s’adapter aux préférences de l’auditeur – voire les précéder –, en choisissant de ne lui proposer que des musiques qu’il est susceptible d’apprécier, même, et surtout, s’il ne les connaît pas. Cette radio sur mesure existe ; elle est anglaise, s’appelle Last.fm.com et diffuse ses programmes grâce à Internet. Pour tenter l’expérience, il faut d’abord se rendre sur le site Last.fm.com, y télécharger un logiciel (Audioscrobbler), puis choisir un nom d’utilisateur.


Dès lors, tout ce que l’internaute écoute sur son ordinateur, dans sa médiathèque personnelle, est renvoyé vers le site– la possibilité existe de se débrancher pour recouvrer un temps l’anonymat. Ainsi se construit le profil personnel de l’auditeur, qui déterminera son style, même si ses préférences, inévitablement, sont mouvantes. Cette radio d’un nouveau genre, que l’on écoute sur son ordinateur, diffusera à l’intention exclusive de l’internaute un programme établi en fonction de ses préférences, destiné à lui faire découvrir des morceaux et des artistes qu’il ne connaît peut-être pas, mais qui sont susceptibles de lui plaire.

Après avoir suivi le programme qui lui a été destiné, l’utilisateur peut se découvrir des « voisins » musicaux, c’est-à-dire des auditeurs censés avoir des goûts proches des siens. C’est important, car cette radio virtuelle – dite neighbour radio (ou « radio du voisin ») – pioche chez eux pour établir sa« playlist ». Une visite s’impose sur les pages personnelles de ces complices inconnus afin de vérifier si les affinités existent réellement. Des associations intéressantes Expérience faite, l’écoute de cette radio de proximité telle qu’elle a été concoctée par le site s’avère plaisante et adaptée. On peut observer que le progamme s’améliore et s’affine avec le temps, même si des accidents de parcours peuvent surgir.

Il peut se produire que des galettes honteuses s’introduisent dans le programme. L’amateur de rock nerveux bondira d’indignation en découvrant qu’on a glissé à son intention un long morceau planant des Pink Floyd. Il est également possible d’écouter des radios par genres (dits « tags »). Divisés en sous-genres, ils sont variés : de « cabaret » à « indie », en passant par « alternative country », ces programmes particulièrement ciblés garantissent des heures d’écoute et de nombreuses découvertes. De même, rien n’interdit d’entrer un nom d’artiste pour obtenir, en retour, de la musique proche du style de celui-ci. Ce qui peut donner des associations intéressantes..., et parfois paradoxales. On tape Frank Zappa, la radio commence par diffuser du Erik Satie – pourquoi pas ! – en guise de deuxième morceau,du Yes (groupe de rock progressif des années 1970), ce qui n’était peut-être pas opportun.

Notons la présence d’une touche « skip » bienvenue, permettant de sauter un morceau indésirable. Heureusement, la suite de la programmation apparaît plus cohérente : Brian Eno, Lou Reed, Ry Cooder et nombre de morceaux inconnus. Car le catalogue est fourni. Last.fm reverse des droits, comme une radio hertzienne, pour diffuser un stock de 300 000 morceaux.« Nous avons 1,2 million d’utilisateurs et nous diffusons 4 millions de morceaux par semaine. Nos auditeurs sont issus de plus de pays qu’aux Nations unies », fanfaronne Jonas Woost, un des membres de cette équipe londonienne créée en 2003. Last.fm se tourne également vers les artistes méconnus et les petits labels, appelés à envoyer gratuitement leurs créations.

Argument : si un utilisateur se penche dessus, les répercussions chez ses voisins musicaux seront automatiques. Le site gagne aussi de l’argent grâce à la publicité, des partenariats et des formules d’abonnement. Payer un droit de 3 euros par mois donne accès à certains privilèges, dont celui de disposer d’une radio « personnalisée» qui ne joue que des morceaux que l’internaute a déjà écoutés. Une option, finalement, sans beaucoup d’intérêt. Car ce que l’on attend de Last.fm.com, ce sont des surprises musicales.

Tiré du Monde.fr

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