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Journal d'un hot liner fou
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21 décembre 2005

Grève à NY

Et moi qui croyais que la grève était une exception "culturelle" française... Mais non, on exporte aussi cela dans le monde, et même parfois les Anglo-Saxons s'y mettent... Tiré du figaro.fr Second jour de grève dans les transports de la ville. Malgré l’amende d’un million de dollars – par jour d’arrêt de travail– infligée par un juge au principal syndicat du secteur, le mouvement continue. Hier, les New-Yorkais ont découvert les joies de la marche à pied et du covoiturage. Ils ne sont qu'une poignée à l'étage du bus à touristes qui s'avance vers Wall Street. «Les gens que vous voyez marchent dans les rues parce que les métros sont en grève», commente la guide, imperturbable. Depuis hier, 3 heures du matin, le métro de New York est fermé. Faute d'obtenir les augmentations qu'il souhaitait, le syndicat des transports (TWU) a annoncé sa première grève en un quart de siècle. Mais la dernière fois, en 1980, c'était en avril, il faisait 15 degrés. Ce matin, il fait moins 5. La sortie du pont de Brooklyn ressemble à une victoire d'étape. La Croix-Rouge distribue des boissons chaudes et des gâteaux secs aux marcheurs. Venu en renfort, le syndicat des enseignants a installé une table avec des jerrycans de café. Une poignée de grévistes emmitouflés font le piquet, la pancarte de leur syndicat autour du cou. Quelques New-Yorkais viennent leur serrer la main. Comme il y a vingt-cinq ans, le pont de Brooklyn a été transformé en point de ralliement. A l'époque, le maire Ed Koch était venu s'y planter pour encourager les New-Yorkais. Celui d'aujourd'hui, Michael Bloomberg, s'y est aussi rendu, en col roulé «I love New York» et blouson de cuir. Pour les politiques, cette grève est un casse-tête : la MTA, l'administration du métro new-yorkais, est très impopulaire, mais un arrêt de travail qui bloquerait trop longtemps le fonctionnement de la ville le serait encore plus. Le gouverneur et le maire ont d'abord rappelé qu'ils n'avaient pas à se mêler des négociations. Le gouverneur de l'Etat, George Pataki, s'est fait rappeler à ses fonctions par les syndicats alors qu'il était dans le New Hampshire. Le maire Michael Bloomberg, un chef d'entreprise reconverti en politique, a condamné cette grève «illégale et moralement répréhensible» pour l'impact qu'elle aurait sur les affaires de la ville en cette période de fêtes de fin d'année. La loi de l'Etat de New York interdit aux employés des services publics de se mettre en grève : ils s'exposent à des amendes de deux jours de salaire par jour non travaillé. «Mais ça ne nous fait pas peur», assure Ron, un des grévistes à la sortie du pont de Brooklyn. «Simplement, on aurait dû faire un meilleur travail pour expliquer nos revendications au public.» «Quinzième rue, s'il vous plaît !» Dans les rues, les New-Yorkais hèlent les voitures comme si c'étaient des taxis. Simone Launerts, employée d'une entreprise de nouvelles technologies, est l'une des rares à être arrivée au bureau à l'heure. Le chauffeur du taxi qui l'emmenait au travail lui a demandé de crier leur destination à la fenêtre jusqu'à ce que le taxi soit plein. Jeff, qui vit à Brooklyn, n'a pas eu de problème pour venir au travail. «Parce que les véhicules ne sont autorisés à entrer dans Manhattan qu'avec un minimum de quatre passagers, les conducteurs courent après les piétons pour leur demander de venir dans leur voiture.» Il est barman. Le café qui l'emploie offre un dollar de réduction sur présentation de la Metrocard. C'est à peu près tout ce à quoi la carte de métro donne droit aujourd'hui.
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